SANTE ET SECURITE DES SAPEURS-POMPIERS – UNE NOTE DE L’ANSES PUBLIEE
L’Anses a été saisie le 3 août 2023 par la Direction générale de l’énergie et du climat, laDirection générale de […]
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Nous avons pu clarifier et préciser la vérité sur la situation du Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels et des Personnels Administratifs Technique et Spécialisés (SNSPP-PATS) qui est et reste le syndicat de référence dans la profession avec l’union des syndicats de sapeurs-pompiers Force Ouvrière (FO).
A notre demande, quelques précisions nous ont été données sur l’alliance de la Direction Générale de la Sécurité Civile et Gestion des Crises (DGSCGC), la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) et de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) au sujet de la volonté de leurs directeurs de mettre en commun les fonctions support et logistiques pour dégager des économies budgétaires.
Nous devons rester extrêmement vigilants et devons absolument être associés à ces réflexions dont on peut imaginer la portée dans le quotidien et aussi dans nos SDIS. Les sapeurs-pompiers sont les acteurs incontournables du quotidien mais aussi à chaque fois les premiers sur le front des interventions dont toutes les catastrophes quelles qu’elles soient.
Evoquer les risques Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques (NRBC) n’est en rien superfétatoire et nous ramène forcément à ne rien prendre à la légère notamment en matière de formation, d’équipement et de moyens d’intervention qui doivent être toujours à la pointe de la technologie et du savoir pour qu’aucun sacrifice ne puisse être fait. Anticiper vaut mieux que regretter, tout ne peut pas se faire depuis des bureaux sous les ors de la République, les hommes et les femmes de terrain doivent être associés.
Le SNSPP-PATS et FO sont prêts à travailler en ce sens, avec leurs experts. En effet, les achats et définitions des besoins doivent passer avec l’avis des utilisateurs que nous sommes. La vision économique ne doit pas être la seule car au bout, il y a des intervenants qui méritent de faire connaitre leurs besoins et faire partager leurs expériences.
Départementalisation, régionalisation, métropolisation, voire nationalisation, sont des termes qui reviennent sans cesse dans les conversations de bons nombre d’Élus politiques et responsables divers et qui ont été réaffirmés hier par le chef de l’état qui souhaite l’accélération de cette réforme profonde.
Le SNSPP-PATS et FO ont réaffirmé leur détermination à être partie prenante sur ces sujets qui vont engager nos établissements public vers une ou des mutations qu’il nous faudra apprécier en amont pour les amender afin de ne pas avoir à les subir et les faire subir à la population. Etre associé dès le départ sera gage de respect pour les sapeurs-pompiers et sans aucun doute, permettra de gagner beaucoup de temps.
Après avoir perdu la surveillance et la sécurité du tunnel sous la Manche, on découvre que nous pourrions aussi perdre celles des aéroports dont celui des Alpes-Maritimes au profit de sociétés privées. Cela nous amène à rappeler notre position, sans concession sur le secours à personne par les SDIS et l’impérieuse nécessité de revoir rapidement notre dossier de rénovation et de modernisation des cadres d’emplois des services de santé et de secours médical et la nécessité pour la profession de prendre ce virage incontournable vers la para-médicalisation du SAP si nous ne voulons pas perdre cette activité de plus en plus lorgnée par le secteur marchand et qui induira inévitablement des secours à 2 vitesses.
Le dossier « temps de travail », initié de manière inconséquente pour les quelques-uns, on ne peut que constater le poids de l’Europe qui ne doit plus être négligé dans nos travaux et réflexions. C’est ainsi que nous devons peser plus encore dans les sphères du parlement et de la commission européenne si nous ne voulons plus subir et faire admettre nos spécificités dans le domaine du secours en général et de la sécurité civile en particulier.
Nous avons ainsi pu alerter une nouvelle fois sur le risque de voir le non remplacement des personnels au prorata des heures non faites, de voir le 24 heures disparaitre et ainsi ne plus avoir l’égalité des moyens de secours selon les heures de jour et de nuit.
Pour le SNSPP-PATS et FO il n’est pas concevable d’avoir des diminutions d’effectif dans les engins. Ce serait dommageable pour notre sécurité et celle de ceux qui compte sur nous lorsqu’ils sont dans la détresse. Le Fourgon Pompe-Tonne (FPT) au mieux, c’est huit sapeurs-pompiers, au pire c’est six et pas moins. Un Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV) c’est quatre sapeurs-pompiers, trois au pire mais certainement pas deux.
Les SDIS sont équipés de VSAV et pas d’ambulance de transport sanitaire.
Le point sur la filière avec sa clause de revoyure qui traine, la situation de ces lieutenants qui subissent pour bon nombre un dommage de carrière inacceptable, la situation des Capitaines, Commandants, Lieutenants-Colonels et Colonels au point mort et dont la sortie du dossier Emploi Supérieur de Direction (ESD) n’avance pas, de façon inexpliquée.
Nous demandons à être reçus par le Ministère l’Intérieur sur le dossier Secours A Personnes (SAP) et la prolifération d’HéliSMUR alors que dans le même temps la flotte d’hélicoptères de sécurité civile diminue. Il en va aussi de notre sécurité à tous, en tout lieu, quelque soit l’heure du jour ou de la nuit. Nous refusons le transfert de moyens d’État qu’il nous faudra financer une deuxième fois par l’intermédiaire des mutuelles et de la Sécurité Sociale.
Il est convenu à l’issue de cet entretien, en présence de Jean-Philippe Venin et Julie Delaidde, de poursuivre ensemble nos réflexions de façon plus régulière pour donner au dialogue social tout son sens et ainsi permettre aux représentants de la profession, porteurs d’idées et de réflexions, la possibilité d’être acteurs de leur devenir et de l’avenir de leur métier et du service public. Le dialogue social est constamment mis en avant jusqu’au plus haut niveau de l’état aussi nous exigeons que cette volonté politique se traduise dans les faits et au sein de toutes les instances afin de devenir enfin une réalité et non un simple vœu.