BAROMETRE DE LA SANTE MENTALE DANS LES SDIS : JE PARTICIPE A L’ENQUETE NATIONALE
En cette année de grande cause nationale de la santé mentale au travail, idealCO, Moodwork, la MNFCT en collaboration avec […]
Nos actualités
Le métier de sapeur-pompier professionnel répond à des conditions de santé particulières, de plus la carrière qui s’allonge avec l’obligation d’atteindre l’âge de 59 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein pose un certain nombre de questions. Le sujet de la fin de carrière des sapeurs-pompiers professionnels représente une inquiétude forte parmi les personnels. Le SNSPP-PATS se doit de proposer des mesures d’accompagnement fortes pour les sapeurs-pompiers professionnels face aux enjeux et aux difficultés rencontrées. Le premier travail consiste à la préservation du capital humain dès le recrutement d’un sapeur-pompier professionnel.
Ce travail est produit dans le cadre du 24ème congrès de notre organisation, il a vocation à alerter les SDIS de France et leur proposer des solutions d’accompagnement pour les sapeurs-pompiers professionnels rencontrant des difficultés en fin de carrière. Mais surtout, nous souhaitons proposer à nos autorités de tutelle et nos parlementaires des modifications législatives et réglementaires qui permettront une meilleure gestion de la fin de carrière des sapeurs-pompiers professionnels. De plus, nous constatons qu’un certain nombre de règlementations en vigueur ne sont toujours pas appliquées. Il est impératif d’effectuer les rappels nécessaires en faveur de l’amélioration des conditions de travail.
Ce travail fait suite à la consultation des syndicats départementaux du SNSPP-PATS. IL a été réalisé par une enquête de terrain courant décembre 2024. Le résultat du questionnaire national est représentatif des SDIS des 3 catégories sur l’ensemble du territoire (CF. Présentation PPT du congrès).
La fin de carrière se définie comme étant la période des 5 dernières années précédant l’âge légal de départ à la retraite[1].
Les propositions du SNSPP-PATS se positionnent sur 3 blocs principaux :
1° La prévention des risques professionnels et la médecine professionnelle et préventive
La réglementation en vigueur en matière de prévention des risques professionnels et de médecine professionnelle et préventive existe. Force et de constater qu’elle n’est pas appliquée. Beaucoup de facteurs défavorables ne permettent pas de mettre en place cette réglementation pourtant obligatoire pour les sapeurs-pompiers professionnels.
Nos propositions :
Certains SDIS ont créés des « comités médicaux sociaux » afin de suivre la carrière et la situation des agents en maladie ou éloignés du service pour maladie. Ces comités pluridisciplinaires composées des services RH, de la sous-direction santé et également de travailleurs sociaux œuvrent au maintien du lien humain entre le service et les agents concernés.
La participation de la filière EAP doit permettre de préserver le capital humain
2° L’amélioration des conditions de travail et d’exercice des missions
Pratiquer le métier de sapeur-pompier est éprouvant aussi bien physiquement que psychiquement. Tout au long de sa carrière, le sapeur-pompier professionnel va connaître des difficultés qui vont provoquer une certaine usure qui va rendre l’exercice difficile pour arriver en bonne santé au terme de sa carrière. De plus, le métier bien que reconnu dangereux par la loi offre peu de perspectives en cas de difficultés opérationnelles rencontrées.
Les aménagements de poste peuvent s’opérer au niveau d’un centre d’incendie et de secours
Le temps de travail doit être un levier d’adaptation à chaque situation individuelle.
3° Les dispositifs réglementaires de fin de carrière
La réforme de l’aptitude telle qu’elle a été validé dans le courant de l’année 2024 prévoit une visite médicale de maintien en activité renforcée à l’âge de quarante cinq ans (45 ans). Il est impératif que l’évaluation de l’aptitude médicale permette de démarrer le processus d’accompagnement professionnel si cela s’avère nécessaire.
Le congé pour raison opérationnelle (CRO) est un dispositif qui permet aux sapeurs-pompiers de bénéficier d’un projet professionnel de fin de carrière adapté aux difficultés rencontrées. Pour autant, son financement tel qu’il est mis en place aujourd’hui représente un coût important pour les SDIS ce qui empêche le plein déploiement du dispositif. En effet, les SDIS prennent en charge la rémunération des agents dans les conditions fixées par les textes[2] soit 75% de la rémunération brut plus l’indemnité équivalente à l’indemnité de feu.
Les cadres d’emplois de sapeurs-pompiers professionnels sont actuellement classés en catégorie « active ». Les bonifications des sapeurs-pompiers leur permettent de partir à la retraite cinq (5ans) avant l’âge légal des salariés classés dans la catégorie « sédentaire ». Ces cinq années de bonifications sont conditionnées à 27 années de service services effectifs dans la fonction publique dont 17 ans en qualité de sapeur-pompier professionnel.
Les dispositifs de fin de carrière ne sont actuellement financés par aucun mécanisme spécifique. Les propositions que nous formulons nécessitent d’être financées par un mécanisme.
Il n’existe actuellement aucun dispositif permettant l’aménagement de la fin de carrière des agents relevant de la catégorie « sédentaire » (PATS), pour autant, les difficultés sont bien réelles et doivent être prises en compte.
[1] S l’âge légal doit évoluer à l’initiative d’une nouvelle réforme, nos propositions évoluerons en conséquence
[2] Rappel de la réglementation du CRO