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Billet d’humeur – Février 2012

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13 février 2012

• Nous pouvons même d’ores et déjà vous assurer qu’aucun membre de notre organisation ne sera nommé prochainement secrétaire d’Etat, ministre ou conseiller spécial du président de la République alors qu’il ne nous est pas même permis à tous d’accéder actuellement au grade supérieur, notamment certains de vos représentants nationaux qui paient « cash » leur investissement à défendre la profession …

• Il faut en effet tordre le cou à de nombreuses inepties diffusées ici et là dans la plus pure tradition démagogique qui anime historiquement certaines organisations syndicales.

• Ces mêmes organisations syndicales qui crient à qui veut bien les entendre qu’ils possèderaient un « super pouvoir » : celui d’être majoritaires. Majoritaires ? Mais où ? Tout simplement au sein de la Fonction Publique Territoriale totalisant un peu plus de 2 millions d’agents, dans lesquels sont noyés les quelques 40 000 sapeurs-pompiers professionnels, autant vous dire que nous n’y pesons pas lourd. D’où la revendication du SNSPP-PATS depuis plus de 30 ans, pour la création d’une fonction publique dite de « sécurité » qui en regrouperait les différents acteurs. La représentativité de notre profession n’est pas sortie du chapeau du magicien, elle résulte de nos élections de 2008, plus particulièrement celle du CTP, où le SNSPP-PATS arrive en tête (depuis 2001…) avec 23,48% (devant la CGT 21,88%, FA 18,91%, les autres organisations oscillant entre 13.39% pour AS et 5,63% pour SUD).

• Allons dans leur sens un instant, et passons dans cette « 4ème dimension » où ils vivent avec leur « super pouvoir » …
Qu’ont-ils attendu pour en user et abuser depuis la publication du rapport définitif de la FS3 le 14 février 2009 ?
Comment ce super pouvoir n’a-t-il pu, à lui seul, permettre l’application des propositions de ce rapport ?
Pourquoi cette intersyndicale s’est-elle mise en action au printemps 2011, soit près de 2 ans après la sortie dudit rapport ?
Ce « super pouvoir » aurait-il un effet secondaire, serait-il soporifique ?

• Non, revenons à la réalité, nous sommes bien majoritaires, ce n’est nullement soporifique et preuve en est, dès l’automne 2010 le SNSPP-PATS était à l’initiative du regroupement de différents acteurs de la Sécurité Civile avec lesquels des points de vue convergents existaient, ces derniers ne demandaient qu’à être développés.

• Nos propositions ont évolué au fil de nos discussions, de nos débats internes, notamment au SNSPP-PATS qui a réuni 3 fois ces représentants départementaux en 18 mois, effectué plus de 100 000 kilomètres sur le territoire pour rencontrer nos adhérents, participé à des centaines d’heures de réunions dans le cadre de la Dynamique, au détriment des congés que nos détracteurs n’ont, eux, surtout pas oubliés de prendre. Des réunions ont été communes avec l’Intersyndicale quand celle-ci a accepté de venir ; bien trop facile de se dire mise à l’écart des négociations alors qu’elle s’exclut d’elle-même.

• La politique de la chaise vide n’a jamais été celle du SNSPP-PATS en plus de 35 ans d’existence, ce n’est pas aujourd’hui que cela commencera et c’est pour cela qu’encore ces derniers jours, nous avons dû batailler avec force pour argumenter l’intérêt de nos amendements pour la profession. Car nous le réaffirmons, les projets de décrets présentés lors du bureau de la CNSIS du 17 janvier 2012 étaient trop éloignés de nos propositions et il était hors de question pour le SNSPP-PATS de se positionner pour cette version de la réforme de la filière. Nous défendons depuis plus de 18 mois l’idée d’une filière cohérente et qui, cette fois-ci ne laissera personne sur le quai de la gare, nous avons pris en compte de nombreuses particularités du fonctionnement des SDIS de France.

• Depuis l’automne 2010, nous avons diffusé notre projet au fil de ses évolutions pendant que l’Intersyndicale perdait son temps à le démonter, toujours sur le ton tragico-comique ; certes ils faisaient sourire dans les casernes, cependant les sapeurs-pompiers professionnels n’ont pas besoin de clowns, mais bien de représentants responsables et raisonnables.

• Leurs publications portent à plus de 75% sur de la critique, une autre partie alimente la thèse du complot (nous aurions vendu notre âme au Diable …), mais où est leur projet ? Quelles sont leurs propositions ?

• Le clou du spectacle est atteint à la lecture de certains tracts, dans lesquels sont repris à leur compte, les propos des élus lorsque ces derniers dénoncent le coût de notre projet, environ 25 millions d’euros. Que tentaient-ils de vous faire avaler ? Que les élus allaient cautionner le leur, qui en coûterait près du triple ?!

• « Ils vous mentent, ils vous manipulent ! » explosent-ils dans leur dernier communiqué. Voilà, nous y sommes, nous les conspirationnistes, nous vendons la filière, nous détruisons la profession !
Rien ne vous semble étrange ? Quel serait l’intérêt de notre conseil national, composé d’hommes du rang, de sous-officiers, d’officiers, à scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis ?

• Quant à la « grande mobilisation » à Paris le 3 novembre dernier, nous frôlons encore une fois les grands extrêmes, 10 000 manifestants selon l’Intersyndicale, 3 200 selon la Préfecture, 2 000 selon un journaliste. Nous vous laisserons seuls juges de cette « mobilisation » qui étrangement ne s’est pas répétée dans les régions quelques semaines plus tard, pourtant il est bien plus simple de mobiliser localement… Et que dire des actions du 1er février dernier… ? Non, chers amis, chers collègues, la profession ne rejette pas en masse notre projet !

• Posez-vous les bonnes questions… Et n’hésitez surtout pas à nous les poser et nous nous ferons un réel plaisir d’y répondre sans une once de démagogie !

• Cette réforme n’est pas finie, quelques étapes restent à franchir, des points à aborder, le SNSPP-PATS continuera son action au sein de la Dynamique des Acteurs de la Sécurité Civile dans l’intérêt de la profession et du service public.